
• Claire Barbillon, Pascal Faracci, Camille Morineau, Raphaële Martin-Pigalle et Hanna Alkema
• awarewomenartists, 15 juin 2017
• Actes du colloque international Parent-elles. « Compagne de, fille de, sœur de… » : les femmes artistes au risque de la parentèle, organisé les 23 et 24 septembre 2016, par le Criham (Université de Poitiers), le Musée Sainte-Croix, et l’association Archives of Women Artists, Research and Exhibitions (AWARE) à la faveur de l’exposition Belles de jour, femmes artistes — femmes modèles (Poitiers, Musée Sainte-Croix, du 18 juin au 9 octobre 2016).
Présentation
Le colloque Parent-elles. Compagne de, fille de, sœur de… : les femmes artistes au risque de la parentèle entendait étudier, par différents points d’entrées chronologiques et géographiques, les effets des contingences familiales sur la création des femmes.
Le statut des femmes artistes en Occident a connu de nombreuses transformations durant les périodes moderne et contemporaine, du XVIIe au XXIe siècle. Il a été largement dépendant, en un même temps et un même pays, des conditions sociales, économiques et culturelles dans lesquelles elles naissaient, se formaient et pouvaient exercer leur art. Et plus que les hommes, elles ont été tributaires de leur situation familiale et, le plus souvent, du rôle que jouaient, au plus près d’elles, des hommes. De manière ambivalente, la parentèle a longtemps produit pour les femmes des effets de relégation et de subordination, mais elle a aussi autorisé, dans certaines circonstances, la possibilité d’un espace de création. De fait, avant le XIXe siècle et l’accès progressif des femmes à l’enseignement des beaux-arts, la majorité des femmes artistes étaient filles d’artistes éduquées par leurs pères, ou leurs maris puisqu’à l’âge adulte elles épousaient le plus souvent des confrères. Pour la période contemporaine, les attaches familiales demeurent, en dépit de l’évolution des mœurs, une donnée prégnante du parcours artistique.
Les multiples trajectoires artistiques évoquées et analysées dans ces contributions, par le prisme des données biographiques et familiales, permettront aussi au lecteur, nous l’espérons, de découvrir de nouvelles figures – certaines des femmes cachées (occultées) derrière leurs homologues masculins – et d’enrichir la connaissance des plus connues d’entre elles.