• Date et lieu de la soutenance : 28 janvier 2021 – Paris, École du Louvre
• École doctorale : ED 612 Humanités – Université confédérale Léonard de Vinci
Présentation du thème de recherche
Sculpture, espace et perception : Auguste Rodin, Medardo Rosso, Alberto Giacometti
La définition de l’espace est l’une des notions les plus difficiles à établir dans la physique moderne. En histoire de l’art, la réflexion sur l’espace est une question fondamentale.
L’intérêt de la science et de la philosophie pour l’espace et le temps a toujours été accompagné par des manifestations artistiques exemplaires. Historiquement, l’espace était conçu comme un vide, une absence, un intervalle entre les choses. L’espace euclidien, vectoriel et géométrique, est utilisé notamment pour fonder la notion de profondeur et de perspective à la Renaissance. Albert Einstein a révélé que l’espace est quelque chose qui existe, qui agit et subit l’action des choses. Quelques artistes traduisent cette notion de manière plus ou moins empirique.
Contrairement à la peinture, la sculpture pose le problème de l’inclusion de la forme dans l’espace réel, de la construction de la profondeur, de la représentation du mouvement et de la perception du temps. Le rapport à l’espace réel est donc une spécificité de la sculpture. A travers l’observation parallèle des créations d’Auguste Rodin, Medardo Rosso et Alberto Giacometti, je chercherais à comprendre le rapport à l’espace établi par chacune de ces productions sculpturales exemplaires. L’analyse formelle de ces créations posera les questions de la dynamique de l’espace chez Rodin, de l’espace relatif chez Rosso et de l’espace créatif chez Giacometti. L’analyse du rapport à l’espace de ces trois créations majeures servira à montrer que la forme artistique est une manière d’interroger le rapport de l’homme au monde ; le rapport de l’homme à sa condition humaine.
Composition du jury
– Claire Barbillon, Professeure, Université de Poitiers (directrice de thèse)
– Catherine Chevillot, Conservatrice, École du Louvre (directrice de thèse)
– François-René Martin, Professeur, École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris
– Pierre Wat, Professeur des Universités, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne